Porte de Villepreux
Porte du Val Joyeux
Les Portes de Chavenay, des Bordes et Paris ont disparu
Le village de Villepreux et ses portes d'entrée dans le GPV d'après la carte des chasses (1792)
Localisation des Portes d'après le plan géométrique ou carte d'assemblage des forêts et bois de la couronne composant l'inspection de Versailles / par Guy Martin géomètre (17..-18..)
Villepreux est situé à l’ouest de Versailles, sur la rive gauche du “ru” de Gally, dans le prolongement du grand canal du château de Versailles et donc dans un site protégé.
L’origine de Villepreux est très ancienne. Parmi les nombreuses étymologies du nom même de “Villepreux”, retenons celle, gallo-romaine, de “villa pirorum”, surnom d’une “villa” ou grande ferme entourée de poiriers.
La première mention écrite de Villepreux remonte à une charte de Charles-le-Chauve datée de 856. Ce qui n’exclut pas l’existence d’habitants avant cette époque comme l’atteste la découverte d’un cimetière mérovingien en haut de la pépinière de l’Ecole d’Horticulture Le Nôtre, à la fin du XIXème siècle (aujourd’hui Centre de formation professionnelle).
Propriété de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, la paroisse de Villepreux fut, à partir de 1030, celle des chanoines du chapitre de Paris puis, jusqu’à la Révolution, celle de l’Abbaye de Marmoutiers. Plusieurs familles de seigneurs se succédèrent par le jeu des alliances et des dots. Le village ne fut pas épargné par les nombreux troubles des XIVème et XVème siècles. Lorsque Nicolas la Ballue achète la seigneurie de Villepreux en 1473, la guerre de cent ans est terminée mais le village, comme tant d’autres, est ravagé. En 1544, il reçoit de François 1er le droit d’entourer Villepreuxdefortifications et de tenir deux foires par an. Bien desservi par de grandes routes (en particulier par la route Normandie-Bretagne) et bénéficiant de la proximité de Paris, Villepreux connaît une grande activité commerciale : c'est alors un gros bourg bien plus grand que le Versailles d’avant Louis XIV.
La construction du château de Versailles, l’aménagement du grand canal (Villepreux est situé juste dans son prolongement ouest...) et la création d’une très grande réserve de chasse (6 664 ha !) entourée d’un mur d’enceinte... tout cela eut une très grande influence sur le développement de Villepreux.
La création du parc modifia la population du village qui compta environ 800 habitants au XVIIème siècle (valets, nourrices, personnel de la Cour...).
Bénéficiant de sa situation sur la route de Bretagne-Normandie, Villepreux comptait alors de nombreuses auberges.
Situé à l'extérieur du mur d'enceinte du GPV, le village et son château déténaient un accès dans le domaine via plusieurs Portes
(Atlas de Trudaine - 1750)
Panorama plus large du Grand Parc de Versailles et Villepreux
(Atlas de Trudaine - 1750)
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Les portes d'entrée dans le GPV
L'abbé Lebeuf écrit qu'il a connu deux des portes de la ville. En réalité, il y en eut quatre, ménagées dans le rempart que François 1er avait concédé au Seigneur La Ballue en 1544 (Simone Loth date cette autorisation de 1520 ? ) Ces croquis sont tirés du livret de Françoise Escaudron : ne soyez pas surpris, le croquis est orienté ouest-est alors que la vue aérienne est orientée est-ouest...
Petit plan reprenant le nom des rues et l'emplacement des Portes du Val Joyeux et de Paris
(Source : Société d'Histoire de Villepreux)
Extrait d'un plan de la Porte de Paris
Porte du Val Joyeux (toujours existante)
Maison de Suisse construite au milieu du 18e siècle en bordure de la route départementale de Plaisir
Elle s'ajoutait au pavillon construit par Jules Hardouin-Mansart au-dessus de la route en 1685, lors de la clôture définitive du grand parc de chasse du château de Versailles. Pavillon détruit vers 1855. Porche ajouté au 19e siècle
Plan des Portes de Chavenay et des Bordes
(Source : Société d'Histoire de Villepreux)
La porte des Champs semble avoir complétement disparu (1896)