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Le Grand-Parc de Versailles et son Domaine de Chasse au XVIIème Siècle, son mur d'enceinte et ses Portes Royales 📯
15 septembre 2009

Porte de Bois d'Arcy

 

Porte de Puisaloup 

  Porte du Puit à Loup

La porte de Puissaloup (disparue) une entrée dans le GPV

  

 

Porte de Villepreux

Le village de Bois d'Arcy était situé dans le domaine des Chasses Royales de Versailles

(carte des chasses - 1792) Lien ici 

 

 

Porte de Pisaloup

La porte de Pis à Loup

D'après le plan géométrique ou carte d'assemblage des forêts et bois de la couronne composant l'inspection de Versailles / par Guy Martin (17..-18.. ; géomètre) Lien ici

 

Selon l'abbé Lebeuf, historien du diocèse de Paris au XVIII° siècle, l'étymologie du nom d'Arcy vient du verbe arder ( brûler ). Pour d'autres, Arcy se rapproche du vieux français arseïs ou arsis, signifiant incendie ou terrain brûlé. Bois d'Arcy aurait donc son origine liée à l'occupation d'un espace défriché par un incendie de forêt.

A la fin du XI° siècle, le territoire de Bois d'Arcy était en la possession des seigneurs de Villepreux qui, dès cette époque, en donnèrent une partie à des moines de leur localité. Au début du XIII° siècle, la population augmentant au fur et à mesure que l'on essarte les bois, le Bois d'Arsi est démembré de Villepreux et érigé en paroisse. On bâtit alors une église dédiée à Saint Gilles et l'abbé de Marmoutier devient nominateur de la cure nouvelle.

A cette époque, la paroisse est nommée Nemus Arsitii puis Boscus Arcisi de 1352 à 1458, Bois Darcis en 1604 et enfin Bois d'Arcy dès le début du XVIII° siècle. Le hameau de la Tremblaye ( lieu planté de trembles ) fut également habité très tôt. Rattaché à Bois d'Arcy au XV° siècle, ce lieu a particulièrement souffert de la guerre de Cent ans. On note en effet qu'en 1458, il ne restait plus qu'une famille au village qui renaîtra progressivement au XVI° siècle.

Au XVII° siècle, à l'époque des grands travaux de collecte des eaux du plateau, une partie des terres est utilisée pour créer l'étang de Saint Quentin et celui de Bois d'Arcy. Louis XIV possède les trois grandes fermes du village et achète toutes les parcelles qui se libèrent. La paroisse est alors entièrement inclue dans le grand parc. L'emprise royale continue à s'accroître au XVIII° siècle. La construction des étangs amènent des nuisances à la population qui verra cependant sa situation s'améliorer au XIX° siècle grâce à l'assèchement de l'étang de Bois d'Arcy et à la construction, entre 1874 et 1877, du fort de Saint Cyr avec la batterie de Bois d'Arcy. La localité se développe ainsi peu à peu.

Au début du XX° siècle, le village comprenait le quartier de l'église, les Langots, la Tremblaye et enfin la mare Longchamp, où au XVI° siècle, les religieux de l'Humilité de Notre Dame de Longchamp possédaient une ferme.

Il y avait aussi le fort de Saint Cyr, la batterie de Bois d'Arcy, le pavillon Saint Quentin, la porte du Puits-à-Loup et le passage à niveau.

 

porte

Le village de Bois d'Arcy et la porte de "Pisalou" sur la Grande Route de Bretagne (Atlas de Trudaine vers 1750)

Accèder en HD ->

  

La porte de Puissaloup

 

848_001

 La porte

  

Porte de Puisaloup

 ou porte de Puits à Loups

 

Le fait d’être garde des portes n’empêche pas la vie de famille. Jacques Laiser a un petit garçon en 1688 alors qu’il est en poste à Bois d’Arcy. Jean Bongard s’installe avec sa femme à la porte de Pizalou. Veuf en 1702, il se remarie en 1708 alors que La porte Pissaloup ou du Puit à Loup est toujours en poste. Comme on peut l’imaginer, la pièce unique qui sert de logement au suisse devient vite insuffisante pour une famille. Des bâtiments annexes sont donc accolés peu à peu à l’édifice d’origine qui perd de sa rigueur et de sa symétrie. Ainsi la porte de Puisaloup finira-t-elle par être incorporée à des constructions tellement importantes qu’on ne distinguera même plus la porte. Une description datant de la Révolution indique bien cette évolution. Le 4 floréal an III de la République française, la porte de Puisaloup devient bien de la nation. Le bâtiment est alors constitué d’une cuisine, à côté une salle à cheminée, au dessus 3 chambres et dessous une cave. Le pavillon de la porte est composé de 2 chambres . Une écurie pour 4 chevaux garnie de mangeoires et rateliers. Une étable pour 3 vaches, une grange de 3 travées et appentis; le tout couvert en ardoise, sauf la grange et l’appenti couverts en roseau et en bon état sauf quelques légères réparations. Observation : le garde dit avoir construit l’appenti à ses frais . Un jardin attenant aux dits bâtiments érigé sur les terres 10 toises à l’extérieur des murs du parc planté de 50 arbres fruitiers en plein rapport. À cette lecture, on comprend bien que la salle unique de 1685 -située au-dessus du passage- a été divisée en deux chambres et qu’un bâtiment nouveau a été construit à côté avec des dépendances. La simple porte d’origine est devenue une véritable petite ferme. Lors de l’élargissement de la RN 12, la porte de Puisaloup fut démolie. Elle se situait à proximité de la station service Elf. Cependant, une promenade dans les environs permettra aux nostalgiques de découvrir quelques unes des portes du Grand Parc qui subsistent actuellement : Ce sont celles de Mérantais, du Trou Salé, des Loges, de Jouy, de la Tuilerie et de La Boulie. Oubliées pendant longtemps, elles sont actuellement l’objet de toutes les attentions de la part de l’association des Amis du grand Parc de Versailles.

 

 

 

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