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Le Grand-Parc de Versailles et son Domaine de Chasse au XVIIème Siècle, son mur d'enceinte et ses Portes Royales 📯

15 septembre 2009

Porte de Bois d'Arcy

 

Porte de Puisaloup 

  Porte du Puit à Loup

La porte de Puissaloup (disparue) une entrée dans le GPV

  

 

Porte de Villepreux

Le village de Bois d'Arcy était situé dans le domaine des Chasses Royales de Versailles

(carte des chasses - 1792) Lien ici 

 

 

Porte de Pisaloup

La porte de Pis à Loup

D'après le plan géométrique ou carte d'assemblage des forêts et bois de la couronne composant l'inspection de Versailles / par Guy Martin (17..-18.. ; géomètre) Lien ici

 

Selon l'abbé Lebeuf, historien du diocèse de Paris au XVIII° siècle, l'étymologie du nom d'Arcy vient du verbe arder ( brûler ). Pour d'autres, Arcy se rapproche du vieux français arseïs ou arsis, signifiant incendie ou terrain brûlé. Bois d'Arcy aurait donc son origine liée à l'occupation d'un espace défriché par un incendie de forêt.

A la fin du XI° siècle, le territoire de Bois d'Arcy était en la possession des seigneurs de Villepreux qui, dès cette époque, en donnèrent une partie à des moines de leur localité. Au début du XIII° siècle, la population augmentant au fur et à mesure que l'on essarte les bois, le Bois d'Arsi est démembré de Villepreux et érigé en paroisse. On bâtit alors une église dédiée à Saint Gilles et l'abbé de Marmoutier devient nominateur de la cure nouvelle.

A cette époque, la paroisse est nommée Nemus Arsitii puis Boscus Arcisi de 1352 à 1458, Bois Darcis en 1604 et enfin Bois d'Arcy dès le début du XVIII° siècle. Le hameau de la Tremblaye ( lieu planté de trembles ) fut également habité très tôt. Rattaché à Bois d'Arcy au XV° siècle, ce lieu a particulièrement souffert de la guerre de Cent ans. On note en effet qu'en 1458, il ne restait plus qu'une famille au village qui renaîtra progressivement au XVI° siècle.

Au XVII° siècle, à l'époque des grands travaux de collecte des eaux du plateau, une partie des terres est utilisée pour créer l'étang de Saint Quentin et celui de Bois d'Arcy. Louis XIV possède les trois grandes fermes du village et achète toutes les parcelles qui se libèrent. La paroisse est alors entièrement inclue dans le grand parc. L'emprise royale continue à s'accroître au XVIII° siècle. La construction des étangs amènent des nuisances à la population qui verra cependant sa situation s'améliorer au XIX° siècle grâce à l'assèchement de l'étang de Bois d'Arcy et à la construction, entre 1874 et 1877, du fort de Saint Cyr avec la batterie de Bois d'Arcy. La localité se développe ainsi peu à peu.

Au début du XX° siècle, le village comprenait le quartier de l'église, les Langots, la Tremblaye et enfin la mare Longchamp, où au XVI° siècle, les religieux de l'Humilité de Notre Dame de Longchamp possédaient une ferme.

Il y avait aussi le fort de Saint Cyr, la batterie de Bois d'Arcy, le pavillon Saint Quentin, la porte du Puits-à-Loup et le passage à niveau.

 

porte

Le village de Bois d'Arcy et la porte de "Pisalou" sur la Grande Route de Bretagne (Atlas de Trudaine vers 1750)

Accèder en HD ->

  

La porte de Puissaloup

 

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 La porte

  

Porte de Puisaloup

 ou porte de Puits à Loups

 

Le fait d’être garde des portes n’empêche pas la vie de famille. Jacques Laiser a un petit garçon en 1688 alors qu’il est en poste à Bois d’Arcy. Jean Bongard s’installe avec sa femme à la porte de Pizalou. Veuf en 1702, il se remarie en 1708 alors que La porte Pissaloup ou du Puit à Loup est toujours en poste. Comme on peut l’imaginer, la pièce unique qui sert de logement au suisse devient vite insuffisante pour une famille. Des bâtiments annexes sont donc accolés peu à peu à l’édifice d’origine qui perd de sa rigueur et de sa symétrie. Ainsi la porte de Puisaloup finira-t-elle par être incorporée à des constructions tellement importantes qu’on ne distinguera même plus la porte. Une description datant de la Révolution indique bien cette évolution. Le 4 floréal an III de la République française, la porte de Puisaloup devient bien de la nation. Le bâtiment est alors constitué d’une cuisine, à côté une salle à cheminée, au dessus 3 chambres et dessous une cave. Le pavillon de la porte est composé de 2 chambres . Une écurie pour 4 chevaux garnie de mangeoires et rateliers. Une étable pour 3 vaches, une grange de 3 travées et appentis; le tout couvert en ardoise, sauf la grange et l’appenti couverts en roseau et en bon état sauf quelques légères réparations. Observation : le garde dit avoir construit l’appenti à ses frais . Un jardin attenant aux dits bâtiments érigé sur les terres 10 toises à l’extérieur des murs du parc planté de 50 arbres fruitiers en plein rapport. À cette lecture, on comprend bien que la salle unique de 1685 -située au-dessus du passage- a été divisée en deux chambres et qu’un bâtiment nouveau a été construit à côté avec des dépendances. La simple porte d’origine est devenue une véritable petite ferme. Lors de l’élargissement de la RN 12, la porte de Puisaloup fut démolie. Elle se situait à proximité de la station service Elf. Cependant, une promenade dans les environs permettra aux nostalgiques de découvrir quelques unes des portes du Grand Parc qui subsistent actuellement : Ce sont celles de Mérantais, du Trou Salé, des Loges, de Jouy, de la Tuilerie et de La Boulie. Oubliées pendant longtemps, elles sont actuellement l’objet de toutes les attentions de la part de l’association des Amis du grand Parc de Versailles.

 

 

 

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15 septembre 2009

Porte de Villepreux

 

Porte du val joyeux_2

Porte du Val Joyeux

Les Portes de Chavenay, des Bordes et Paris ont disparu

 

 

Porte de Villepreux

Le village de Villepreux et ses portes d'entrée dans le GPV d'après la carte des chasses (1792)

Lien vers la carte

 

 

Porte de Villepreux v2

 Localisation des Portes d'après le plan géométrique ou carte d'assemblage des forêts et bois de la couronne composant l'inspection de Versailles / par Guy Martin géomètre (17..-18..)

Lien vers la carte

 

Villepreux est situé à l’ouest de Versailles, sur la rive gauche du “ru” de Gally, dans le prolongement du grand canal du château de Versailles et donc dans un site protégé.
L’origine de Villepreux est très ancienne. Parmi les nombreuses étymologies du nom même de “Villepreux”, retenons celle, gallo-romaine, de “villa pirorum”, surnom d’une “villa” ou grande ferme entourée de poiriers.
La première mention écrite de Villepreux remonte à une charte de Charles-le-Chauve datée de 856. Ce qui n’exclut pas l’existence d’habitants avant cette époque comme l’atteste la découverte d’un cimetière mérovingien en haut de la pépinière de l’Ecole d’Horticulture Le Nôtre, à la fin du XIXème siècle (aujourd’hui Centre de formation professionnelle).

Propriété de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, la paroisse de Villepreux fut, à partir de 1030, celle des chanoines du chapitre de Paris puis, jusqu’à la Révolution, celle de l’Abbaye de Marmoutiers. Plusieurs familles de seigneurs se succédèrent par le jeu des alliances et des dots. Le village ne fut pas épargné par les nombreux troubles des XIVème et XVème siècles. Lorsque Nicolas la Ballue achète la seigneurie de Villepreux en 1473, la guerre de cent ans est terminée mais le village, comme tant d’autres, est ravagé. En 1544, il reçoit de François 1er le droit d’entourer Villepreuxdefortifications et de tenir deux foires par an. Bien desservi par de grandes routes (en particulier par la route Normandie-Bretagne) et bénéficiant de la proximité de Paris, Villepreux connaît une grande activité commerciale : c'est alors un gros bourg bien plus grand que le Versailles d’avant Louis XIV.

 

La construction du château de Versailles, l’aménagement du grand canal (Villepreux est situé juste dans son prolongement ouest...) et la création d’une très grande réserve de chasse (6 664 ha !) entourée d’un mur d’enceinte... tout cela eut une très grande influence sur le développement de Villepreux.
La création du parc modifia la population du village qui compta environ 800 habitants au XVIIème siècle (valets, nourrices, personnel de la Cour...).
Bénéficiant de sa situation sur la route de Bretagne-Normandie, Villepreux comptait alors de nombreuses auberges.

 

Atlas_de_trudaine_vers_1750

Situé à l'extérieur du mur d'enceinte du GPV, le village et son château déténaient un accès dans le domaine via plusieurs Portes

(Atlas de Trudaine - 1750)

 

 

atlas de trudaine 4 

Panorama plus large du Grand Parc de Versailles et Villepreux

(Atlas de Trudaine - 1750)

Agrandir la carte -> 

 

Les portes d'entrée dans le GPV

L'abbé Lebeuf écrit qu'il a connu deux des portes de la ville. En réalité, il y en eut quatre, ménagées dans le rempart que François 1er avait concédé au Seigneur La Ballue en 1544 (Simone Loth date cette autorisation de 1520 ? ) Ces croquis sont tirés du livret de Françoise Escaudron : ne soyez pas surpris, le croquis est orienté ouest-est alors que la vue aérienne est orientée est-ouest...

  

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Petit plan reprenant le nom des rues et l'emplacement des Portes du Val Joyeux et de Paris

(Source : Société d'Histoire de Villepreux)

 

 

Porte de Paris

Extrait d'un plan de la Porte de Paris

 

 

Porte_du_val_joyeux_2

Porte du Val Joyeux (toujours existante)

Maison de Suisse construite au milieu du 18e siècle en bordure de la route départementale de Plaisir

 Elle s'ajoutait au pavillon construit par Jules Hardouin-Mansart au-dessus de la route en 1685, lors de la clôture définitive du grand parc de chasse du château de Versailles. Pavillon détruit vers 1855. Porche ajouté au 19e siècle

 

  

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Plan des Portes de Chavenay et des Bordes

(Source : Société d'Histoire de Villepreux)

 

 

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La porte des Champs semble avoir complétement disparu (1896)

 

 

 

15 septembre 2009

Les Portes de St Nom La Bretèche

 

pavillon-darene-saint-nom-la-breteche         

        1) Porte d'Arène                    

  

 

Porte de la tuilerie 5

2) Porte de la Tuilerie

 

 

Porte de St Nom la Bretêche 11

 3) Porte de la Bretêche

 

 

Porte de St Nom la Breteche

Les hameaux de La Bretèche et ses portes du mur d'enceinte du GPV

(carte des chasses - 1792)

 Lien ici

 

 

Porte de St Nom la Breteche v2 

Localisation des Portes d'après le plan géométrique ou carte d'assemblage des forêts et bois de la couronne composant l'inspection de Versailles / par Guy Martin géomètre (17..-18..)

Lien ici 

 

Quatre hameaux pour un village

La Commune de Saint-Nom-la-Bretèche est formée à l'origine de quatre hameaux : Saint-Nom, La Bretèche, Valmartin et La Tuilerie Bignon. S'y est ajouté, fin XXème siècle, un cinquième hameau constitué d'une partie du Vallon de Chavenay.

La Ferme de Saint-Nom, donnée par un seigneur de Poissy aux moines des Vaux-de-Cernay en 1228, a bénéficié de nombreuses donations. Parcelle après parcelle, les moines cisterciens ont fait de ce domaine agricole une ferme modèle aux bâtiments ordonnés autour d'une cour intérieure.
Vendue comme bien national à la Révolution, elle a été profondément remaniée aux XVIIème et XIXème siècles ; elle est transformée aujourd'hui en logements. Seul son nom, inscrit sur le porche, en rappelle le souvenir.

Le Château de la Bretèche (propriété privée), fief de la famille de Pomereu pendant plus de deux siècles, sera vendu au roi Louis XIV en 1700, pour le Comte de Toulouse (fils légitimé du roi et de Madame de Montespan) qui y mettra ses équipages de chasse. De nombreux seigneurs châtelains s'y sont ensuite succédés, dont Jean-Pierre Richard, père du peintre et graveur Jean-Claude Richard, “Abbé de Saint- Non”, mécène de Fragonard.

La Tuilerie-Bignon, elle aussi enclavée dans le grand parc de Versailles, est le cadre de l'un des plus prestigieux golfs français, de renommée internationale.
L'église, à l'origine simple bâtiment de la grange dimière de la ferme de Saint-Nom, est défendue par une tour de guet dès le XIIème siècle. Agrandie, ruinée, remaniée à plusieurs reprises, elle a été récemment restaurée.

La Ferme de Valmartin était le siège d'une seigneurie jusqu'en 1600 lors de sa vente aux religieuses du couvent royal des Dames de Poissy. Transformée en ferme, elle abritait à la fin du XVIIIème siècle un élevage de moutons Mérinos. Elle fut aussi vendue comme bien national à la Révolution.
L'antique forêt de chênes n'est plus “forêt de Cruye” mais devient “forêt de Marly” et couvre un tiers de la commune.

  

Carte_de_Trudaine 

(Atlas Trudaine 1750)

Accèder en HD Lien ici  

 

 

Les Portes d'entrée dans le GPV

 1) La Porte d'Arène

Le Pavillon d'Arène, ou Daresne, du nom de son premier garde, est le vestige d'une porte du mur qui ceinturait le grand parc de Versailles, réservé à la chasse au petit gibier et à la chasse au faucon, appelée chasse au vol. Un passage cocher, dont l'encadrement est appareillé en plein cintre, occupe le rez-de-chaussée. Surmonté d'un toit en pavillon, l'étage est occupé par une unique pièce, qui est en général le logement du garde-chasse. Les angles de la bâtisse sont chainés en harpe. Les bâtiments latéraux sont ajoutés par Charles Questel afin d'améliorer le confort du logement. Des portes sont construites sur le pourtour du mur de clôture du grand parc et de la forêt de Cruye, intégrée à la forêt de Marly et qui est réservée à la chasse aux gros animaux. Elles permettent de traverser la forêt par les chemins principaux. Les voies secondaires se heurtent quant à elles aux murs. Près des portes, 22 pavillons sont ainsi construits pour loger les gardes. Le mur, tracé au cordeau, divisait le territoire des paroisses.

 

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Ancien poste des gardes, dît aujourd'hui Porte d'Arène à la Tuilerie Margeau (1685) 

 

  

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Porte_de_l_Ar_ne

 Plan et élévation de la porte d'Arène 

 

 

2) La Porte La Bretèche (entrée forêt de Marly)

 

Porte_de_la_breteche
 Plan et élévation de la porte La Bretêche

 

 

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La Porte côté forêt

A gauche on aperçoit la maison des portiers et sur la droite une annexe - Derrière on devine le mur d'enceinte rattaché autrefois à l'ancien domaine des Chasses de Versailles aujourd'hui le GPV

 

  

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 La maison des portiers

 

 

Maison_de_portier

L'annexe

 

  

Porte de St Nom la Bretêche 4

Aujourd'hui

  

Porte de St Nom la Bretêche

L'ancienne Porte de la Bretêche

 

 

Porte de St Nom la Bretêche 11 

Porte de St Nom la Bretêche 16

L'arrière de la porte

 

Porte de St Nom la Bretêche 10

 

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La route de vers St Germain en Laye - A droite la maison des portiers

 

 

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Porte_de_St_Nom 

  

3) La porte de la Tuilerie (entrée forêt de Marly)

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En 1900

 

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Aujourd'hui

 

Porte_de_la_tuilerie_3 

 

 

 

  

15 septembre 2009

Les Portes de Noisy

 

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  1) La Porte de Noisy (mur d'enceinte du Petit-Parc)

 

 

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        2) Porte des Gondi anciennement porterie du château de Noisy (mur d'enceinte du GPV)

 

 

Entrée de de la Forêt de Marly 3

3) Porte d'entrée de la forêt de Marly (mur d'enceinte du GPV)

 

 

Porte de Noisy

  Le village de Noisy le Roi et ses 3 portes rattachées au mur d'enceinte du GPV

(carte des chasses - 1792)

Lien ici

 

  

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Village de Noisy et le GPV d'après l'Atlas de Trudaine en 1750

Accéder en HD : ->

 

 

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Vue sur l'ancien domaine de chasse autour du village de Noisy

Accéder en HD ->

 

 

1) La Porte de Noisy (mur d'enceinte du petit-parc) 

 

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La Porte

 

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Vue depuis le GPV

  

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Vue depuis le petit-parc

  

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En haut à gauche on peut encore apercevoir un cor de chasse symbolisant la chasse à cour dans le Domaine de Versailles et des fleurs de Lys 

 

 

2) La Porte des Gondi ou Porte Criton (mur d'enceinte du GPV)

La porte, autrefois dénommée Criton, est le seul élément architectural conservé du château construit pour Albert de Gondi. Le fronton triangulaire est soutenu par des piliers toscans reposant sur des jambes harpées. Intégré au mur de clôture du parc de Marly sous le règne de Louis XIV, elle est rebaptisée porte des Gondi en 1993.

Cette demeure disparue du domaine de Versailles se situait sur le chemin menant de Versailles à Marly. La construction de ce château de brique et pierre remonte à Albert de Gondi. Les premiers jardins réalisés vers 1570 connurent une certaine notoriété après la construction d’une grotte de rocaille et coquillage par des artistes italiens entre 1582 et 1599.

Désirant étendre terrains de chasses et grand parc, Louis XIV fait acquisition du domaine vers 1675. En février 1684, Mme de Maintenon obtient du roi le Château de Noisy-le-Roi pour y installer son pensionnat de jeunes filles nobles et pauvres. Louis XIV fait aménager le château de pour y recevoir une centaine de jeunes filles, charge Le Nôtre des jardins, et La Quintinie du potager. Les courtisans s'y précipitent, mais les ordres sont stricts et le roi lui-même, venu sans se faire annoncer, devra attendre devant la porte que la Supérieure vienne l'accueillir. Mais Noisy-le-Roi, qui manque d'eau, ne peut répondre à un plan si vaste. L’école migre alors vers Saint Cyr en juillet 1686.

Après le départ de Mme de Maintenon, le château est délaissé. Les dépendances abritent la meute de chasse au cerf du roi. En 1708, le roi propose le château à M. de Chamillart, secrétaire d'Etat au département de la guerre. Celui-ci, effrayé par les dépenses qu'entraînerait sa restauration, refuse. Le château, plus ou moins abandonné, se dégrade.

En 1732, Louis XV fait don du château à M. Leroy, lieutenant des chasses du parc de Versailles, à condition de le faire démolir à ses frais. Ce dernier le rase, en ne laissant que peu de vestiges dont la porte de la cour en fer à cheval visible sur le plan du château. Avec les matériaux récupérés, M. Leroy fait construire le petit château qui existe encore.

 

Porte des gondi 14   

La porte vue depuis le village

  

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Vue depuis la forêt

  

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Emblème de la chasse à courre dans le GPV avant la Révolution, on peut encore apercevoir sur certaines portes des cors de chasse

  

Marque

Repère des Eaux et Services scellé au bas de la porte indiquant la présence d'une ancienne conduite des eaux alimentant autrefois les fontaines du village de Noisy

  

 

3) La Porte d'entrée de la forêt de Marly (mur d'enceinte du GPV)

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Vers la forêt de Marly

  

Entrée de de la Forêt de Marly 5

En 1918

  

Entrée de de la Forêt de Marly 6

Ancien chemin de l'Auberderie en direction de la forêt de Marly et de l'Etang la Ville

  

 

 

 

15 septembre 2009

Porte de Rocquencourt

 

Porte d'entrée de la fôret de marly_2 IMG_1234

L'ancienne porte d'entrée et sa maison de portier rattachées au mur d'enceinte du GPV aujourd'hui devenue un simple accès vers la forêt de Marly

 

 

 Porte de Rocquencourt v3

Le village de Rocquencourt était situé à l'extérieur du mur d'enceinte

carte des chasses - 1792) Lien ici

 

Le village existe déjà à l'époque gallo-romaine, mais le nom de Rocconis Curtum n'apparait dans les écrits qu'en 678. En 862, sous le règne de Charles le Chauve, la bourgade est érigée en paroisse sous le patronage de saint Martin, puis de saint Nicolas.
Dès le début du XIIe siècle, des seigneurs prennent le nom de Rocquencourt et le portent pendant près de trois siècles. Le domaine devient ensuite la propriété de grandes familles comme les Thumery en 1475, les Blondel en 1570, les Sanguin en 1584, les Chantemelle en 1734 et enfin les La Faye en 1771. Pierre Julien de La Faye, conseiller du roi, et dernier seigneur de Rocquencourt, vend le domaine à Monsieur, frère du roi, comte de Provence, tandis que Louis XVI acquiert la seigneurie.
Le château fort des origines, édifié sur le promontoire dominant la vallée, est remplacé par un édifice occupé par madame de Provence, puis par la famille Furtado-Heine, et enfin par la famille Murat. En 1815, Rocquencourt est le théâtre d'une victoire des années napoléoniennes sur les armées anglo-prussiennes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupent le château. Le 20 août 1944, un stock de munitions y est détruit et le bâtiment endommagé est démoli en 1960.

 

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Rocquencourt et les environs d'après l'Atlas de Trudaine - Accéder en HD ->

 
  

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On aperçoit une partie du mur de clôture du GPV et la porte d'entrée 

 

Porte_d_entr_e_de_la_f_ret_de_marly_2 La porte et certaienement l'ancienne maison de portiers attenante au mur d'enceinte

 

 

L_entr_e_de_la_f_ret_de_marly_et_l_enceinteLe mur d'enceinte du GPV longeant la forêt de Marly en direction de la porte à Bailly

 

 

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La porte d'entrée de nos jours

 

 

Entr_e_de_la_f_ret_de_marly_le_roi_4    

Le mur d'enceinte du GPV

 

 

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Vers la forêt de Marly

 

 

Entrée de la fôret de marly le roi_7

 

 

 

  

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15 septembre 2009

La Porte St Antoine

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La Porte St Antoine ou Porte de la Reine constituait une des entrées dans le Petit-Parc et le château

 

photo 4

 A droite l'ancien poste de gardes

Aménagée aux passages des cavaliers et proche de l'Avenue de Versailles, cette sortie du château permettait de rejoindre le château de Marly puis St Germain en Laye

 

 

Porte de St Antoine

 Le Petit-Parc et la Porte St Antoine d'après la Carte des chasses - 1792

Lien ici

  

 

15 septembre 2009

Les Portes de Bailly

 

Mur d'enceinte Maintenon 12       

1) La Porte de Bailly ou de Maintenon (mur d'enceinte du Petit-Parc)

 Située sur l'Allée Royale de Maintenon, son accès permettait lors des parties de chasse de rejoindre le Grand-Parc, la forêt ou le château de Marly

 

  

 Grille de maintenanon sur la route de st cyr_2

2) La Grille de Maintenon (mur d'enceinte du GPV)

Dans le prolongement de l'Allée Royale de Maintenon existait une dernière porte du nom de Grille de Maintenon.

 

 

porte de bailly entree de la foret

3) La Porte d'entrée de la forêt de Marly (mur d'enceinte du GPV)

 

 

Les Portes de Bailly

   Le village de Bailly et ses portes d'entrée du GPV

(cartte des chasses - 1792) - Lien ici

 

  

Porte de Bailly v2

 Localisation des Portes d'après le plan géométrique ou carte d'assemblage des forêts et bois de la couronne composant l'inspection de Versailles / par Guy Martin géomètre (17..-18..)

Lien vers la carte

 

 

Porte de Bailly v3

  La grille de Maintenon et la Porte d'entrée de la forêt de Marly (mur d'enceinte du GPV)

D'après la carte topographique de la forest de Marly avec ses environs, levée géométriquement en 1768 et 1769 / par Laseigne, Géographe des Bâtiments du Roi ; Gravée par Dupuis ; écrite par Droüet

Lien vers la carte

 

 

Les origines de Bailly sont liées au défrichement du Val de Gally, dont le rû serpente de Versailles jusqu'à la Mauldre, affluent de la Seine. Les hommes de la préhistoire ont remonté son cours ; les Celtes les ont suivis ; les Gaulois attirés par la situation abritée de la giboyeuse forêt de Cruye (de "Terre Dure" en celte) et bien exposée en lisière Nord du Val, riche en eau, vont y implanter les premiers habitats sédentaires.

A l'époque gallo-romaine, un vicus, formé en rectangle autour de la villa d'un dignitaire, prendra le nom de celui-ci: "Batallius" auquel il est ajouté le suffixe "acum" : Batallius-acum, qui devient assez rapidement " Bataliacum", puis Balliacum, d'où est tiré le nom de ses habitants,... Baliolum... , à l'époque romane : Baalei... qui se transforme progressivement en Bailli, et plus récemment en "Bailly".


Dès cette époque apparaissent les caractéristiques de notre région : cultures, habitats, axes de circulation, sous l'influence de deux grandes peuplades : les "Parisii", à l'Est et les "Carnutes" à l'Ouest.

Conservant la tradition ancestrale, l'époque chrétienne respectera les limites des cités et c'est ainsi que Bailly et les paroisses environnantes formeront une enclave du diocèse de Chartres en bordure de celui de Paris.

  

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Le village de Bailly (Atlas de Trudaine vers 1740 - Lien vers la carte

 

Le Moyen Age fut une période très rude : on se regroupe autour de "mottes", ces tours de bois entourées de fortifications où l'on se réfugie à l'approche du danger. C'est sans doute à cette époque que se constituent les fiefs principaux de Bailly-le-Haut, en lisière de la forêt de Cruye, mais sur le plateau, et celui de Bailly-le-Bas, sensiblement à l'emplacement du village actuel et dont les Seigneurs possèderont chacun les fiefs correspondants de Noisy et de Bailly.

Les Normands, au IXe siècle, débarquant de Seine, en ravageront les abords au cours d'incursions.

Entre le Xe et le XIIIe siècle, le Val de "Galie" s'organise sous l'impulsion des abbayes de Saint Denis et de Sainte Geneviève. L'essor démographique de cette période permet la mise en valeur des sols, la construction des villages autour des églises de pierre (Saint Sulpice de Bailly) ; la vocation et le paysage rural sont alors fixés .

Cet âge d'or se termine, la peste noire de 1348/49, la guerre de cent ans, déciment les populations et transforment les terres en friches :

- dès 1346, Edouard III d'Angleterre occupe Poissy et la Région ; son fils, le Prince de Galles, venu s'installer à Saint Germain, brûlera en faisant retraite, tous les villages environnants.

- en 1357, Charles le Mauvais, ses partisans et les Anglais tiennent Maule et Villepreux, le Val de Gallie devient un champ de bataille quasi permanent jusqu'à la déroute de l'ennemi battu à Beynes, au début du XVe siècle au lieu-dit "la prise aux Anglais".


Les Seigneurs de Bailly reconstituent leurs domaines. La paix rétablie, un instant troublée par les guerres de religion, engendre un nouvel essor : sur le territoire de Bailly, de petits hameaux se constituent ou se développent : Pontalie avec son château, "l'hôtel des Moulins", les Moulineaux, Vauluceau ; sur le rû de Gally, trois élevages de poissons et deux moulins sont installés. Les abbayes de Sainte Geneviève, de Montbuisson, de Saint Denis, de Saint Cyr ou des Vaux de Cernay se partagent tour à tour les terres ou s'en disputent la dîme.

Ce retour à la prospérité, permet aussi la construction du château de Bailly par Catherine de Saint-Benoist (1526). Ce château sera achevé par la famille des Lignéris. Théodore des Ligneris le cède, en 1571, à Albert de Gondi futur Maréchal de Retz, lui-même, ses héritiers et ses successeurs vont poursuivre les aménagements en regroupant les propriétés. Le pôle d'intérêt est Saint Germain avant de devenir Versailles ; Vincent de Paul, alors précepteur des enfants de Philippe-Emmanuel de Gondi, résidant à Villepreux, prêche une mission, la Croix au début de la rue de l’Église en est le souvenir.
La Fronde passe.
 

Une partie du Pays de Cruye et du Val de Gally sera acquise par Louis XIV, à la suite de la déconfiture de François BOSSUET, parent de l'Aigle de Meaux, le 20 mai 1676, en vue d'agrandir le domaine de Versailles et ses territoires de chasse.

L'annexion entraîne des aménagements comme la Faisanderie ou les étangs et le Champs de Mars de la Plaine du Trou d'Enfer.

La révolution restitue les terres à la propriété privée en les morcelant, l'oratoire de Notre-Dame de Bon Repos, lieu de pèlerinage ancestral de toute la région sera détruit par l'acquéreur versaillais de ce bien national, mais la statue de Notre-Dame trouvera abri en l'église de Bailly... Bailly retrouve sa vocation de village agricole dans ses clos, ses vignes, ses champs et ses vergers.

Le XIXème siècle voit la restauration du château du Tillet, la construction de ceux de la Pépinière, de la Châtaigneraie et quelques autres propriétés plus modestes. Les terres sont exploitées par des fermiers, des maraîchers, des fleuristes ou des horticulteurs... La ligne de Grande Ceinture est créée. Bailly bénéficiera d'une "halte"....

Les conflits armés des deux derniers siècles, la Construction du Chemin de Fer de l'Ouest-Etat ou de l'autoroute de l'Ouest ont amené des familles venues d'autres provinces, Nord, Ardennes, Bretagne, à se fixer et souvent à fusionner avec celles des anciens Baillacois dont bon nombre étaient eux-mêmes descendants des serviteurs du grand domaine royal.

Depuis 1950, l'expansion de la Région Parisienne vers l'Ouest entraîne pour Bailly l'implantation d'une nouvelle génération d'habitat collectif ou pavillonnaire en des lieux dont les noms rappellent le passé d'une petite cité où il fait bon vivre.

  

La Porte de Maintenon ou de Bailly (mur d'enceinte du petit-parc)

42

Située sur l'Allée Royale de Maintenon qui reliait de l'Etoile Royale à la Grille du Trou d'Enfer face à l'ancien château du domaine de Marly, la porte constituait avec la porte de Noisy une des sorties du château de Versailles lors des parties de chasse en forêt de Marly

 

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La Porte de Bailly à cheval sur le mur d'enceinte du Petit-Parc orientée vers la forêt de Marly (vue depuis le GPV)

 

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 En observant le fronton on s'aperçoit de quelques dégradations dues soit à l'usure du temps ou par vandalisme !!!

 

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Vue depuis l'intérieur du Petit-Parc

 

  

Grille de Maintenon (mur d'enceinte du GPV)

 

Grille de maintenanon sur la route de st cyr_3

 La grille de Maintenon et sa maison de portier

On distingue également une partie du mur d'enceinte du GPV provenant de Rocquencourt

 

   

La Porte d'entrée de la forêt de Marly, Rue de la Collinerie dans Bailly

porte de bailly entree de la foret  

Depuis la forêt de Marly

 

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Depuis la rue

 

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Aujourd'hui (depuis la rue)

 

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Côté forêt de Marly

 

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Marque du service des eaux intégrée au côté gauche de la porte, indiquant l'emplacement d'une ancienne conduite des Eaux de Versailles

 

 

L'ancienne maison de portier à l'entrée de la forêt de Marly, rue de la Collinerie

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Aujourd'hui

 

9

A proximité, l'ancien mur d'enceinte du GPV

 

   

14 septembre 2009

Représentation du domaine des chasses royales de Versailles

Carte du Grand Parc

En jaune, le parc de Versailles aujourd'hui - le trait rouge représente le mur qui clôturait le grand parc des chasses jusqu'à la révolution française et en vert le parc de Marly et le parc aux Cerfs

   

Les Portes du Domaine des chasses Royales de Versailles

Louis XIV fait construire, à partir de 1685, un mur d’enceinte autour de son domaine de Versailles long de 38 km et percé d’une vingtaine de portes. Ces portes monumentales sont toutes construites sur un même modèle, d’après les dessins de Jules-Hardouin Mansart. À cheval sur le mur de clôture en forme de porte cochère , elles se composaient d’un pavillon quadrangulaire couvert en ardoises, dont le rez-de-chaussée constituait le passage et le premier étage servait de logement au garde suisse. Le passage, plafonné à solives apparentes, ouvrait par deux arcs en plein cintre. Il était flanqué de deux petits réduits dont l’un contenait l’escalier. Le logement du premier étage était constitué d’une seule pièce équipée d’une cheminée à four et éclairée de deux grandes fenêtres percées au-dessus de chaque ouverture du passage. La construction était en moellons enduits avec chaînages d’angle, bandeaux et corniche en pierre de taille.

 

Noms des portes relevées

1.Porte St Antoine ou grille de la Reine

2.Porte de Rocquencourt

3.Porte de Versailles

4.Porte de Marly

5.Porte de La Lauberderie

6.Porte de La Croix St Pilippe

7.Pavillon de L' Arène

8.Porte de St Nom

9.Fausse Porte de St Nom

10.Porte de La Tuilerie

11.Porte de Noisy ou Porte des Gondi

12. Porte de Bailly

13.Porte de Maintenon

14.Porte de St Vincent

15.Porte de Paris

16.Porte du Val Joyeux

17.Porte de Pissaloup (Puits à Loup)

18.Fausse Porte de Trappes

19.Porte de Trappes

20.Porte de Montigny

21.Porte de Voisins

22.Porte du Mérantais

23.Porte de Chateaufort

24.Porte de Toussus

25.Porte du Trou Salé

26.Porte des Loges

27.Porte de Jouy

28.Porte de La Boulie

29.Porte du Cerf Volant

30.Porte de Buc

31.Porte de St Cyr

 

 

 

 

14 septembre 2009

Représentation du Domaine de chasse royale jusqu'à la Révolution

Carte du Grand Parc

En jaune, le parc de Versailles aujourd'hui - le trait rouge représente le mur qui clôturait le grand parc des chasses jusqu'à la révolution française et en vert le parc de Marly et le parc aux Cerfs

   

Les Portes du Domaine des chasses Royales de Versailles

Louis XIV fait construire, à partir de 1685, un mur d’enceinte autour de son domaine de Versailles long de 38 km et percé d’une vingtaine de portes. Ces portes monumentales sont toutes construites sur un même modèle, d’après les dessins de Jules-Hardouin Mansart. À cheval sur le mur de clôture en forme de porte cochère , elles se composaient d’un pavillon quadrangulaire couvert en ardoises, dont le rez-de-chaussée constituait le passage et le premier étage servait de logement au garde suisse. Le passage, plafonné à solives apparentes, ouvrait par deux arcs en plein cintre. Il était flanqué de deux petits réduits dont l’un contenait l’escalier. Le logement du premier étage était constitué d’une seule pièce équipée d’une cheminée à four et éclairée de deux grandes fenêtres percées au-dessus de chaque ouverture du passage. La construction était en moellons enduits avec chaînages d’angle, bandeaux et corniche en pierre de taille.

 

Noms des portes relevées

1.Porte St Antoine ou grille de la Reine

2.Porte de Rocquencourt

3.Porte de Versailles

4.Porte de Marly

5.Porte de La Lauberderie

6.Porte de La Croix St Pilippe

7.Pavillon de L' Arène

8.Porte de St Nom

9.Fausse Porte de St Nom

10.Porte de La Tuilerie

11.Porte de Noisy ou Porte des Gondi

12. Porte de Bailly

13.Porte de Maintenon

14.Porte de St Vincent

15.Porte de Paris

16.Porte du Val Joyeux

17.Porte de Pissaloup (Puits à Loup)

18.Fausse Porte de Trappes

19.Porte de Trappes

20.Porte de Montigny

21.Porte de Voisins

22.Porte du Mérantais

23.Porte de Chateaufort

24.Porte de Toussus

25.Porte du Trou Salé

26.Porte des Loges

27.Porte de Jouy

28.Porte de La Boulie

29.Porte du Cerf Volant

30.Porte de Buc

31.Porte de St Cyr

 

 

 

 

 

 

 

13 septembre 2009

Du Domaine de Louis XIII au Grand Parc de Louis XIV

Le domaine de Versailles représentait une institution puissante qui gérait un très vaste ensemble de propriétés et de seigneuries bien groupées autour du château, dépassant le cadre du parc. La seigneurie de Versailles acquise en 1632, par Louis XIII de l'archevêque de Paris, François de Gondi, pour y faire un refuge de chasse, se transforma au cours des XVIIe et XVIIIe siècles en un vaste domaine. Dès 1662, Louis XIV entreprit d'agrandir le parc du château. En 1671, pour développer le peuplement d'un quartier neuf, le roi lança une véritable charte de fondation dotée de privilèges tentants (dons de places à bâtir). En 1682, Louis XIV fixa à Versailles le siège du gouvernement. Dès 1683, le Grand Parc créé autour du Petit Parc, englobait près de huit mille hectares et des paroisses entières (Guyancourt, Bois-d'Arcy, Noisy, ...). Jusqu'en 1715, les acquisitions et les échanges continuèrent sur Guyancourt, Buc, Chevreuse. Une partie du Grand Parc fut détachée en 1700 pour former le parc du château de Marly. En 1715, le domaine couvrait une quinzaine de paroisses correspondant à trois mille cinq cents hectares de fermes et deux mille cinq cents hectares de bois. Après 1716, le domaine privé du roi fut rattaché au domaine de la Couronne, géré par un intendant qui prit le nom de Gouverneur et Capitaine des chasses. Les acquisitions se poursuivirent à l'est de Versailles (domaine des Célestins, domaines de Clagny et Glatigny, domaine de Meudon). A la Révolution, le domaine se composait d'environ treize mille hectares. Un grand nombre de cartes et plans de la ville et du domaine de Versailles compose ce fonds. En dehors de cinq pièces en parchemin, des XIVe et XVIe siècles, l'ensemble des documents date des XVIIe et XVIIIe siècles

(source :http://www.yvelines.fr/archives/guide-et-inventaires/serieA/index.htm)

Click : Vidéo 

Le Grand Parc de Versailles

On dit que le Grand Parc est un palimpseste, c'est-à-dire un parchemin éternel sur lequel on peut toujours écrire et ré-écrire…un terrain sur lequel on peut construire et re-construire…mais où les couches inférieures transparaissent toujours en filigrane. Au moment où le temps devient plus favorable aux promenades, il est intéressant de rappeler comment Louis XIV a fait constituer le plus grand domaine de chasse de tous les temps, le Grand Parc de Versailles, dont nous croisons souvent les vestiges sans le savoir.

      

La constitution du Grand Parc

De 1664 à 1705, une politique patiente d’achats ou d’échanges permet d’acquérir les seigneuries de Bailly et Noisy (1664), les terres de Clagny (1665), la seigneurie de Glatigny (1675), la terre et baronnie de Marly-le-Chastel (1676), la seigneurie de la Celle St Cloud (1683), les fiefs et fermes de Gallie et de Choisy-aux-bœufs, de Bouchevilliers, des terres et héritages de St Cyr, Fontenay, la ferme de Voluceau à Bailly (1684), la ferme de Moulineaux dans le même village (1689) et enfin Bois-d’Arcy (1705).
Parallèlement se poursuit une politique obscure d’échange, pour se débarrasser de terres lointaines au profit de fiefs proches de Versailles.
Ainsi, en 1693, la seigneurie de Chevreuse est échangée contre les terres de Buc, Guyancourt et Voisins-le-Bretonneux appartenant aux Dames de la maison de St Louis de St Cyr.
En 1701, René de Fronlay, comte de Tessé, cède des héritages à Bailly, Noisy, Marly, Rocquencourt et le fief de Voluceau en échange du domaine de Beaumont et de la baronnie de Fresnaye.
Enfin, en 1703, le Duc de Chevreuse offre à Louis XIV Villepreux et Rennemoulin car le comté de Montfort que le Roi lui avait donné quelques mois plus tôt, avait plus de valeur que la terre que Louis XIV avait alors reçu en échange.
Ces transferts de propriété consolident juridiquement une mainmise de fait.
Depuis 1684, Louis XIV a fait clore l’ensemble : plus de 600 hectares de terres comprenant dans leur intégralité les villages de Bailly, Bois-d’Arcy, Buc, Guyancourt, Fontenay-le-Fleury, Noisy, Rennemoulin et St Cyr, et une partie des terres de St Nom La Bretèche, Villepreux, les Clayes, Trappes, Montigny et Voisins-le-bretonneux, Magny les Hameaux, Châteaufort, Toussus, Les loges et Jouy-en-Josas.
Ce vaste domaine reçoit le nom de Grand Parc. Il entoure au nord, à l’ouest et au sud le premier parc du château constitué dès le milieu du XVIIème siècle, qui est appelé désormais le Petit Parc
.
La forêt de Marly, 2000 hectares de bois que le Roi a acquis entre 1685 et 1688 en est le prolongement naturel et giboyeux.

 

L’aménagement du Grand Parc

Le mur d'enceinte :

Un immense mur de clôture est construit autour du Grand Parc. Il mesure plus de 43 kilomètres. Grâce aux portes, le mur ne coupe pas les chemins principaux mais les voies secondaires peuvent se heurter au mur comme en témoignent encore aujourd’hui la rue du Bout du Monde et la rue du Coin, à Ste Gemme, définitivement condamnées à devenir des impasses.
Près des portes principales 22 pavillons sont construits pour le logement des gardes, gardes des Plaisirs du Roi. Ce sont souvent des Suisses puisque depuis les guerres d’Italie de François Ier et la paix de Fribourg en 1516, le Roi de France a le droit de lever des troupes dans les cantons helvètes. On retrouve leur présence dans les registres paroissiaux de Ste Gemme. Ils sont le symbole du pouvoir royal.
Mais le mur, tracé au cordeau, coupe en deux le territoire de certaines paroisses comme c’est le cas à St Nom la Bretèche qui trouve aussi sur son territoire le mur fermant la forêt de Marly.
Ce mur manifeste clairement la volonté de créer une enclave dévolue aux « Plaisirs du Roi ». Il subit des dégradations dès le début de la révolution – le régisseur du domaine se plaint qu’on le crève. Cela témoigne, mieux que des plaintes, des embarras qu’il cause aux paysans.

 

Plan_des_parcs_de_Marly__Versailles_et_des_environs__XVIIe_si_cle

 Plan des parcs de Marly, Versailles et des environs, XVIIe siècle

 

La Ceinture :

Une politique d’aménagement accompagne la construction du mur car il faut offrir des déplacements aisés aux chasses de sa Majesté. Alors on crée sur tout le territoire du Grand Parc des
avenues et des allées.
A l’extrémité du Grand Canal est établie une fourche d’où partent cinq avenues bordées d’arbres. La plus imposante est l’avenus royale de Villepreux qui traverse le grand Parc d’est en ouest et dessine dans le prolongement du Grand Canal une perspective grandiose.
Au sud, l’allée qui longe le mur reçoit le nom de ceinture. Epaisse de plusieurs rangées d’arbres, elle permet aux cavaliers de quitter le bois de Buc et de traverser le plateau sans s’embourber dans les terres cultivées.

Les remises :

Il faut aussi assurer au gibier des gîtes sûrs. On crée des remises, pièces de bois rectangulaires de quatre hectares environ implantées au milieu des terres cultivées.
Ainsi, les animaux ont leur refuge au cœur même des terres qui assurent leur subsistance.
En effet on impose aux fermiers des conditions particulières pour accroître le gibier afin de satisfaire aux grandes chasses de la Cour : ils sont tenus de labourer et d’ensemencer des terres situées au milieu des fermes sans les récolter, car leurs épis sont destinés à nourrir le gibier. Ce sont les remises à grain. Ils doivent chaque année déposer à la ménagerie ou aux faisanderies du parc du grain ou du fourrage qu’on leur paye un prix très bas. En contrepartie, le loyer de la terre est très modique, de moitié inférieur au prix pratiqué hors du Parc. Cette contrepartie assure la prospérité des fermiers. Elle excède largement les dégâts causés par le gibier et les obligations comprises dans les baux.
Ainsi, le système d’exploitation établi dans le Grand Parc assure la fortune de quelques familles, qui constituent une oligarchie puissante et entreprenante mais fermée sur elle-même, tels les Pluchet à Trappes, Guyancourt et Gally, les Chachouin à Guyancourt alliés aux Yvoré de Villaroy.

Source : Etude sur le Grand Parc, Any Allard, avril 2009, le journal de Feucherolles (www.feucherolles.fr)

 

Carte_du_Grand_Parc_de_Versailles

Le Grand Parc dans le Val de Gally

 

 

Chronologie de l’insurrection dans le Grand Parc :

1790 :
-
16 septembre: on tire à balles sur un garde-chasse
- 17 septembre : les paysans de Guyancourt abattent le gibier sur leurs champs puis dans la journée, hommes et femmes envahissent les plaines et les remises pour poursuivre ce gibier qui a dévoré la récolte de l’été.
-  Automne-hiver : les fermiers mettent en culture, sans autorisation, les remises et les friches de leurs exploitations.

1791 :
-
6 septembre : Louis Charles Couturier est nommé régisseur et receveur du Domaine de Versailles
- automne : les paysans défrichent, pour mettre en culture, les remises et les friches. Ils arrachent les buissons des friches, les arbres des remises et défoncent le mur.
- 5 octobre : le directoire de département envoie 30 gendarmes pour faire cesser les défrichements.
- octobre : JB Sendron de Romainville, maire de Buc, intervient au près du ministre Clavière pour obtenir les partages entre les paysans des remises, ceintures et friches

1792 :
- 20 novembre : décision de Clavière de distribuer à bail les terres susdites à ceux « qui n’ont aucune propriété à exploiter même pas en location ».
décembre : les fermiers refusent l’arpentage de leurs terres. Querelles administratives entre Couturier et Romainville.

1793 :
- janvier : le district de Versailles envoie une pétition au département afin de modifier radicalement l’exploitation des terres dans le Grand Parc.
- Février : nouveaux troubles sur les terres de la liste civile à Noisy, Ville d’Avray. Nouvelles querelles entre Couturier et Romainville.
- 28 février : décret de l’Assemblée nationale sur le partage des terres en friches et buissons, aux enchères, pour un an
- 1 mars : soulèvement général : une délégation de paysans sous la conduite du curé de Rocquencourt, fait irruption à l’Assemblée nationale pour exigerl’abrogation du décret.
- Mars : les remises, ceintures et friches du grand Parc sont envahies par les paysans et mises en culture-
- 3 juin : les biens de la Liste civile seront vendues par petites parcelles payables en 10 ans, les indigents recevront un arpent mais ils doivent libérer les terres de chasse. Les envoyés en mission Delacroix et Musset sont chargés d’organiser les ventes aux enchères.

Cette vente des Biens nationaux organise un vaste transfert de propriété qui profite principalement aux paysans riches et à la bourgeoisie
.

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